Les bases sur les buses

Art of application

 

Comment choisir la buse adaptée à la culture ?

 

Chez Syngenta, notre cœur de métier est consacré au développement de matières actives, que nous voulons les plus efficaces possibles, associées aux formulations les plus adaptées : tout est conçu pour que les produits phytopharmaceutiques offrent la meilleure maîtrise des agents pathogènes. Mais les matières actives ne peuvent délivrer tout leur potentiel que lorsqu'elles atteignent leur but. C'est pourquoi Syngenta conduit également un programme de développement de buses. Et même si nous les concevons en fonction de produits ou de cultures particuliers, elles conviennent souvent à de nombreuses autres applications.    
Après avoir revu le principe fondamental de l’étalonnage, nous allons donc consacrer une série de quelques blogs à tout ce qui tourne autour des buses de pulvérisation. 

 

Étant donné la largeur de gamme d'espèces présentes chez la plupart des producteurs de plantes ornementales, je suis toujours un peu surpris, lorsque je rends visite à un producteur, de découvrir souvent qu'il utilise un seul type de buse. Je pourrais peut-être le comprendre s'il s'agissait de la même buse pour chaque producteur, mais tous semblent avoir leur favori et n’en changent que rarement lorsqu’ils ont un traitement particulier à faire.    
Alors, dans cette série de blogs consacrés aux buses, nous allons commencer par voir les bases : que faut-il impérativement connaître avant de choisir ses buses.

La buse, quel que soit le modèle, a trois fonctions :

  • elle démultiplie la surface potentielle du liquide appliqué (somme de la surface des gouttelettes) ;
  • elle le distribue sur une zone déterminée ;
  • elle crée une force d'impact des gouttelettes sur la cible.

Le liquide passe sous pression par la buse. L’énergie contenue dans cette pression se libère de deux manières :

  • atomisation du liquide en gouttelettes
  • propulsion de ces gouttelettes vers leur cible

Pour une buse donnée, plus la pression est élevée (énergie grande), plus l'atomisation est importante (gouttelettes plus fines).    
Les buses sont généralement conçues pour fonctionner à une pression optimale, environ 2 à 3 bars pour la plupart des modèles, pression à laquelle elles produisent un motif de pulvérisation et une taille de gouttelettes spécifiques.

 

Les fabricants de buses fournissent des tableaux montrant comment la taille des gouttelettes varie en fonction de la pression pour chaque buse. Mais faire des compromis sur la pression pour gérer la taille des gouttelettes n'est pas un bon substitut au choix d'une buse appropriée. Certains tableaux indiqueront des plages de pression optimales et d'autres non, certains indiqueront les tailles de gouttelettes qui seront atteintes à différentes pressions. Les tableaux bien présentés constituent un excellent guide, mais ceux qui ne contiennent aucun détail ne sont évidemment pas très utiles… De même qu’il faut lire l’étiquette d’un produit phytosanitaire avant de l’appliquer, il faut bien consulter les tableaux mis à disposition par les fabricants.    
Il convient également de garder à l’esprit que de légères variations de pression n’ont pas d’effet notable sur le débit réel : c’est davantage la taille des gouttelettes qui sera affectée.    
La taille des gouttelettes est la clé de la couverture, mais il y a un compromis à faire entre la couverture (où les gouttelettes fines sont idéales) et la pénétration dans la végétation (où les gouttelettes plus lourdes et plus rapides donnent de meilleurs résultats).

 

Premier critère de classification des buses : la couleur

 

Les fabricants de buses ont standardisé le codage couleur des buses pour faciliter le choix des utilisateurs : la couleur représente le débit (la quantité de liquide délivrée à une pression définie et pendant un temps donné par rapport à la dimension et la forme de l'orifice). La taille de la gouttelette peut alors être modifiée en fonction de la pression délivrée, mais à la même pression, une buse « rouge 04 » délivrera de plus fines gouttelettes qu'une buse « blanche 08 ». Un petit trou à basse pression produira moins de fines gouttelettes qu’un grand trou à très haute pression.

Couleurs* Débit (l/min) en fonction de la pression Volume indicatif (l/ha) recherché**
Lila 005

Voir les tableaux du fabricant

50
Rose 0075 75
Orange 01 100
Vert foncé 015 150
Jaune 02 200
Violet 025 250
Bleu foncé 03 300
Rouge 04 400
Marron 05 500
Gris 06 600
Blanc 08 800
Bleu clair 10 1000
Vert clair 15 1500

* variations possibles selon la nomenclature utilisée (APM ou MSI) : vérifier avec le fabricant.
** données purement indicatives, qui dépendent de la vitesse d’avancement : voir l’article sur l’étalonnage.

La buse est le dernier point de contact avant que le traitement que vous appliquez n'atteigne sa cible ; il est donc souhaitable et logique d’en maîtriser au mieux les caractéristiques.
Dans les prochains blogs, nous examinerons plus en détail ces caractéristiques, et ce que cela implique pour la protection des cultures ornementales.

 

Le conseil add_circle de Syngenta

 

Pour les cultures ornementales, ce sont principalement des insecticides et des fongicides qui sont utilisés. Ces produits s’utilisent généralement avec des volumes d’application compris entre 400 et 1000 l/ha. Il est donc judicieux d’avoir un jeu de buses comprenant des rouges, des grises des blanches et des bleu clair.

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Auteur

damien
Damien du Laurens
perm_identity
Responsable marché Cultures ornementales